Imaginer sa ville en 2050, c'est possible !
Son ambition ? Libérer la parole et la créativité des habitant.e.s pour qu’ils imaginent leur ville en 2050. Interview de Christelle Dhugues, déléguée fédérale.
Quel était l’objectif du projet de jeu « Le Futur est à nous ! » ?
CD : Les centres sociaux et socioculturels se trouvent au contact de tous les publics, aux premières loges des mutations sociétales. Le développement du pouvoir d’agir des habitant.e.s constitue l’ADN de nos structures. Nous avons ainsi mené notre réflexion prospective avec elleux. L’objectif : imaginer Paris demain, anticiper les transformations à venir, afin d’y prendre part.
En quoi le support du jeu est-il pertinent ?
CD : Nous voulions réaliser cet exercice de prospective de façon participative et inclusive. Chacun.e devait pouvoir y prendre la parole et se sentir légitime, et échanger autour des transitions. Les débats laissent souvent la parole aux personnes qui ont l’habitude de s’exprimer en public. Notre approche a consisté à capter la participation des gens sans annoncer le programme, grâce au jeu. Nous l’avons souvent proposé dans le cadre d’autres évènements, comme en aparté, pour que le public soit le plus large possible.
Quels sont les résultats de ces rencontres ludiques ?
CD : Le jeu a dévoilé de grandes tendances chez les participant.e.s : le désir d’une ville plus verte, une aspiration à une implication citoyenne plus forte, le développement des communs. Par exemple, des habitant.e.s se sont imaginés prendre part à la gestion d’équipements sportifs et participer à des agoras citoyennes territoriales. Cela témoigne une soif de réappropriation du politique de proximité. Notre rôle sera d’intégrer ces réflexions dans la stratégie des centres sociaux et de relayer les attentes exprimées auprès des pouvoirs publics.