GDRV - Groupement de diffusion, de recherche et de veille citoyenne
LE PROJET SOUTENU
"Démocratiser la politique et accélérer le combat vers l'inclusion sociale"
LE CONTEXTE
Avec un taux d’abstention qui ne cesse de croitre à chaque élection locale ou nationale, notamment chez les jeunes et dans les quartiers populaires, la vie démocratique est de plus en plus mise à mal. Ce désintérêt pour l’exercice de la citoyenneté est lié principalement à la professionnalisation du monde politique qui crée une élite et freine la mixité sociale et de genre dans les listes électorales. Le manque de représentativité dans le paysage des élu.e.s entraine un manque de prise en compte de certains publics dans les décisions politiques et socio-économiques et par conséquent un désengagement de ces derniers.
LE PROJET EN DETAIL
Le GDRV souhaite mener une co-recherche pour élaborer un diagnostic participatif de la crise démocratique en mobilisant des chercheurs.ses en sciences sociales, des acteurs de l’ESS sur les champs de l’égalité des chances et de l’éducation populaire, des organisations composées de classes populaires et des jeunesses, ainsi que les partis politiques, afin de co-construire un plaidoyer pour une « parité sociale » dans la vie politique et des outils pour favoriser et renforcer la démarche d’inclusion.
Le projet du GDRV sera mené sur 18 mois mais s’inscrit dans une théorie du changement à l’horizon 2030. Le postulat est qu’à cette date, la proportion d’élu.e.s issues de catégories populaires aura nettement augmentée et que le paysage politique se sera renouvelé, entrainant ainsi un regain d’engagement dans la vie politique et démocratique.
En 2023-2024, le projet se déroulera en plusieurs phases :
- Mobilisation des partenaires pour structurer la démarche et constituer un Conseil scientifique composé de chercheurs.ses en sciences sociales et d’acteurs de l’ESS (Powa, Getth’up, Les Petits Débrouillards…).
- Diagnostic participatif : Après identification et recrutement des personnes concernées par les partenaires et leurs réseaux respectifs, 3 groupes « quartiers populaires », « ruralités populaires », « syndicalisme et mondes ouvriers » seront constitués pour co-construire une méthode d’analyse des institutions et des modalités de fonctionnement de la vie démocratique.
- Par ailleurs, un état des lieux sociodémographique sur la composition sociale des élu.e.s depuis 20 ans sera réalisée pour servir de plaidoyer sur le manque de mixité sociale auprès des médias et des partis politiques. Courant 2024, une cartographie numérique intéractive sera créée en libre accès pour diffuser largement les données sur la composition sociale des élu.e.s et éclairer les citoyens sur leurs choix. Une étude sur les pratiques analysées ainsi que des préconisations pour remédier au manque d’inclusion sera également publiée.
LA STRUCTURE
L’association G.D.R.V. a pour objet la mise en relation d’acteur.trice.s scientifiques, d’étudiant.e.s, de membres de la société civile, de citoyen.ne.s, d’acteur.trice.s culturel.le.s, associatif.ves, professionnel.le.s qui peuvent être des personnes physiques ou morales, afin de développer des projets scientifiques et des actions citoyennes, pédagogiques, de formation ou participatives ayant pour objectif l’analyse des sociétés contemporaines et leurs transformations, en France ou à l’étranger.
L’association adhère aux et défend les valeurs de l’éducation populaire, d’égalité, de liberté, de solidarité, de lutte pour la réduction des inégalités et combat contre toute forme de discriminations. Elle se donne pour principes généraux la défense et la valorisation des savoirs ordinaires et scientifiques, leur décloisonnement et dialogue, l’initiative citoyenne, la liberté de conscience, d’expression, pédagogique et l’indépendance de la recherche.
Le déficit de diversité sociale dans les fonctions électives fragilise la vie démocratique et la cohésion sociale, mais ses ressorts restent peu documentés et les nombreuses initiatives pour y pallier ont besoin d’un cadre d’analyse partagé. L’approche systémique du GDRV, en impliquant des chercheurs en sciences sociales sur des expertises complémentaires, en faisant participer des personnes éloignées de la vie démocratique et en mobilisation les savoirs et expériences de l’ESS, doit permettre d’approfondir le diagnostic et de dégager des préconisations utiles pour amplifier l’impact des initiatives. C’est également pour l’ESS l’occasion de réinterroger son rôle et ses méthodes dans la dynamisation de la vie démocratique et l’exercice de la citoyenneté.