UDES - le dialogue social comme moteur de la transformation écologique des acteurs de l'ESS
Afin de réfléchir collectivement à la responsabilité des employeurs de l’ESS (dirigeant.e salarié.e ou responsable élu.e ou bénévole) sur les enjeux de transition écologique dans les organisations (planification des RH, dialogue social, évolution des métiers, des besoins des publics accompagnés, plan de mobilité, pilotage économique...), l’UDES mène le programme « Objectif Transitions 2025 » en partenariat avec l’association Bilan Carbone.
Des rencontres régionales au printemps ont permis de collecter les sujets de préoccupations et les bonnes pratiques des acteurs de l’ESS sur ces enjeux. Un « kit employeur » sera prochainement réalisé. Un calculateur d’impact environnemental sera proposé pour accompagner la prise de conscience et soutenir la stratégie de mise en œuvre.
Pour l’UDES, la clé pour conduire le changement et transformer en profondeur les pratiques des organisations est le dialogue social. En embarquant le collectif, un plan d’actions co-construit répondant aux impératifs légaux et sociétaux de la transition écologique peut voir le jour.
Témoignage de Sébastien Darrigrand, directeur général de l’UDES
« La plupart des organisations de l’économie sociale et solidaire remettent en jeu tous les trois ans leur plan stratégique dans le cadre d’une approche impliquant leurs parties prenantes et notamment leurs bénévoles et salarié.e.s.
La mise en place d’un « volet vert » dans le plan stratégique de l’association, la coopérative, la mutuelle ou l’entreprise sociale, peut être un levier pour repenser l’ensemble de la politique RH et managériale.
Il est en effet intéressant de regarder comment certains impératifs de la transition écologique permettent de repenser les cadres d’action de la conduite du changement et du dialogue social ou professionnel.
Il en est ainsi par exemple des nouveaux usages permettant d’aller vers une économie de la sobriété en embarquant les salarié.e.s et les représentant.e.s du personnel.
- la mise en place d’un tri et d’un recyclage des déchets permet de réinterroger les priorités de formation des salariés autour de gestes simples et de re-challenger la relation aux fournisseurs,
- le développement des mobilités douces permet de questionner le cadre et l’organisation du travail en développant des accords ou des chartes permettant de faciliter le télétravail, ou de développer les pratiques de co-partage ou de covoiturage entre salarié.e.s.,
- un travail de sensibilisation sur les économies d’énergie permet d’inscrire les objectifs collectifs comme l’intéressement ou la participation dans le cadre de la stratégie bas carbone de l’entreprise en travaillant de nouveaux indicateurs de mesure qui mettent chacun à contribution.
Ainsi, la politique RH peut être re-challengée par une transition écologique qui impacte les pratiques sociales de l’entreprise. »
